La culture japonaise dans l’architecture traditionnelle

La culture japonaise, appelée « 和の文化(わのぶんか)、あるいは、和の精神(わのせいしん)、和の心(わのこころ)とは、一部の(保守的な)», qui signifie harmonie (pour les japonais, l’harmonie d’un groupe ou d’une société est plus importante que la liberté d’une personne individuelle ; le fait d’autoriser plus de liberté à une personne individuelle peut perturber ou détruire l’harmonie sociale) et étiquette (un ensemble de règles sociales appelées « bonnes manières » qui gouvernent le comportement dans une société).

Le Cerisier – Symbole de la culture japonaise
Tissu imprimé motif traditionnel japonais

Cette culture remonte à la Dynastie Tang de la Chine (618 – 907), elle a été apportée au Japon par un grand maître de bouddhisme qui s’appelait Jian Zhen 鉴真 (753-763), qui est très respecté par les japonais jusqu’à nos jours.

Portrait Maître  JianZhen

A cette époque-là, il y avait beaucoup de points communs entre la Chine et le Japon dans presque tous les aspects : l’écriture, l’art, la médecine, l’architecture, les vêtements, la nourriture, la vie quotidienne, etc. Avec le temps, les deux pays se développent chacun avec leur histoire et à leur rythme ; la culture japonaise et la culture chinoise sont aujourd’hui très différentes, mais on peut quand même observer certains points communs liés à leur origine commune.

Eléments d’architecture traditionnelle au Japon 

Au Japon, le climat est relativement doux dans la plupart des régions. La pluie abondante favorise le développement de la forêt. C’est ce qui explique que le bois est une matière privilégiée dans la construction des bâtiments.
Dans les bâtiments publics traditionnels, l’immense toit est en bois épais, les tuiles avec un large déport. Les piliers solides en bois supportant le poids du toit dans sa totalité.

Temple Tōshōdai-ji à Nara, Japon

Tōshōdai-ji (唐招提寺), un temple bouddhiste situé dans la ville de Nara au Japon. Il a été fondé par le Maître Jian Zhen en l’an 759. Le temple fait partie depuis 1998 des «monuments historiques de l’ancienne Nara » inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Un des bâtiments de Tōshōdai-ji

1. Dans la partie haute de la construction traditionnelle :

Un élément indispensable dans la structure traditionnelle est une pièce de liaison qui s’appelle « Dou Gong, 斗拱». C’est un système de répartition de la charge qui s’insère entre le sommet d’une colonne et une ou plusieurs poutres transversales correspondantes.

Dou Gong sous le toit

Dou Gong est un élément spécial de la construction traditionnelle chinoise depuis plus de 2 000 ans. Cette technologie a été apportée au Japon il y a plus de 1 200 ans.

Liaisons entre la colonne, la poutre et le Dou Gong

Chaque Dou Gong est inséré entre le haut de la colonne et la poutre traverse correspondante. Il sert à répartir le poids entre la toiture et la colonne dans les grandes constructions.

Dou Gong sous le toit
Démonstration de la structure de Dou Gong à l’intérieur

Le poids de la toiture est transmis par les Dou Gong vers les colonnes, puis vers les fondations du bâtiment. Plusieurs Dou Gong attachés ensemble permettent de supporter les larges déports de la toiture.

Dou Gong sous le déport du toit

En général, le Dou Gong est utilisé dans les monuments historiques ou les grands bâtiments importants.

Voici les trois fonctions de Dou Gong :

1. Transmission du poids

Permettre de supporter les larges déports de la toiture dans les grandes constructions. Le déport de la toiture sert d’abri idéal à la fois pour protéger les gens sous la toiture et pour protéger la façade du bâtiment. Grâce au déport dans les quatre directions, la toiture prend une surface impressionnante et une forme splendide.

2. Une fonction décorative

La forme de Dou Gong ressemble à un pot de bonsaï ou un panier de fleurs. En dehors de sa fonction principale de transmission du poids, il est également un élément décoratif visible et souvent coloré, surtout un symbole des monuments historiques. Quand les bâtiments sont plus importants, la forme de Dou Gong est plus complexe.

Dou Gong coloré et doré avec les motifs de dragon, symbole de l’empereur

3. Anti-sismique

Dans une construction sophistiquée, la résistance essentielle contre le séisme est la solidité des liaisons de l’ossature du bâtiment. La liaison par insertion dans chaque partie « joint » de l’ossature, permet au bâtiment d’avoir une certaine souplesse. Ce type de liaison permet de supporter les mouvements du bâtiment.
Ceux-ci ne tombent pas en cas de choc. Ils jouent le rôle d’un amortisseur qui absorbe l’énergie en cas de séisme. En même temps, il permet de garder la structure du bâtiment en place et de lui assurer de la stabilité.

Explication de liaison par insert

Dou Gong est un élément standard dans le type de liaison par insertion, il peut relier les colonnes et les poutres. Plusieurs Dou Gong peuvent s’accrocher entre eux.
Le Dou Gong sert d’intermédiaire dans la transmission du poids, supporte le poids de la toiture de façon homogène et aide le bâtiment à rester stable en cas de choc. Plusieurs séismes importants dans l’histoire de la Chine et du Japon ont montré que les bâtiments construits avec le système de Dou Gong avaient des capacités anti-sismiques supérieures à ceux construits sans cette technique.

2. Dans la partie basse de la construction traditionnelle 

Au rez-de-chaussée, le sol en bois est construit au-dessus d’un espace vide entre la terre et le plancher afin d’isoler de l’humidité.

Vide sanitaire dans les constructions traditionnelles japonaises

3. À l’intérieur :

Les japonais respectent l’utilisation des espaces selon les différents fonctionnements en fusionnant ou en divisant un grand espace par des séparations mobiles.

Grand espace séparé par les cloisons mobiles

Les mobiliers en Asie sont de style simple. « Zen », « réservé », « réfléchi » constituent les 3 esprits principaux dans le design architectural, la décoration d’intérieur et le design paysager.

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